J’ai rejoint le groupe ce samedi dans les locaux des CEMÉA à Poitiers pour terminer la préparation de l’évènement : la deuxième Biennale Internationale de l’Éducation Nouvelle. Nous nous rencontrons autour d’un repas, fourchettes et couteaux en copeaux de bois. Le mouvement s’installe assez silencieusement, avant que ne se réveillent les débats : « c’est quand même mieux d’avaler des morceaux de bois que des bouts de plastiques ! » Le directeur des CEMÉA Nouvelle-Aquitaine apparaît tout à coup tel un rayon de soleil. Les pulls jaune moutarde que nous attendions, qui ont sans doute fait que nous sommes venus en nombre dans le groupe d’accueil, ont tourné au poussin.
Mais en réalité, pourquoi sommes-nous là ? Un bout de fromage, un café et des clopes, efficaces, nous nous sommes déjà réparti les tâches par le biais de réunions de préparation. À savoir : tout le monde est à la fonction convivialité, quelques personnes pour les internationaux, une personne pour les transports, et une demie-personne pour les contenus. L’accueil est à la base de nos associations. Nous commençons : les deux personnes qui encadraient le groupe de travail nous ont ainsi accueillis. Quelques personnes étaient attentives, d’autres pianotaient déjà sur leur ordinateur portable, dans les « starting-block » de cet évènement. Un jeu des prénoms pour se rencontrer et nous étions lancés dans cette course contre la montre effrénée.
Et puis à chacun. e sa mission. Nous nous sommes dispatchés dans la salle en petit groupe, l’éducation nouvelle, alliance de petits et de grands groupes, ça, nous savions que ça marcherait. On a terminé très tard, parce qu’il fallait boucler le livret d’accueil. Tou.te.s ceux.celles qui l’ont eu entre les mains y avaient été de leur patte, « féminiser », « ne pas féminiser », « utiliser le langage inclusif », « ce bar », « non celui-là », « ce restaurant est plus… », « celui-là est moins ». Avec l’éducation nouvelle, nous sommes bien loin d’une pensée uniforme ! Nous voilà rassurés. Pour s’entendre, ça demande le temps d’une médiation, ou de choix incisifs, comme « cette modification on prend », « celle-là, on ne prend pas », « celle-là on a le temps », « celle-là ce sera pour dans deux ans. » Pour ce qui est de la mise en page, il n’y a toujours pas de coupable. D’ailleurs, qui sait pourquoi le logo ressemble à une ruche ? Vous le savez ?
Le groupe communication est en tout cas ravi de vous retrouver pour faire vivre cette Biennale d’une manière ludique, médiatique, sans oublier une pincée d’ironie ! Ces joyeux lurons ont appris qu’en 2050, il n’y aurait plus assez de minerais pour fabriquer un ordinateur ni un téléphone portable d’ailleurs. On s’est donc dit que cette année on vous donnerait rendez-vous sur papier pour anticiper l’épuisement annoncé des ressources rares : devant le grand mur des parcours, chemin de votre biennale, pour y déposer vos témoignages. Ah non pardon, sur le mur d’expression : « Raconte’bien », ou mal mais en tout cas sur la biennale, on s’est dit que quitte à être jaune Pikachu, on allait colorer un mur de l’université, façon patchwork. Les murs auront des histoires d’éducation nouvelle à raconter !
Comme on a toujours un smartphone, on publiera quand même le tout sur le blog. On réfléchira à notre pollution en DATA grâce aux tables rondes, forum des pratiques et débats sur l’écologie qui auront lieu sur la Biennale, parce qu’en parler, c’est déjà un premier pas !
Alors, partant, on se donne rendez-vous lundi ?
Signé une personne de l’équipe communication encapuchonnée jaune.