« C’est bon ! j’ai terminé le livret des intervenant.e.s ! », « Tu peux quand même modifier l’agencement ? », « Tu ne crois pas qu’on devrait plutôt… s’arrêter là ? » Alors que les murs du campus tentent de profiter d’un week-end, loin du tumulte habituel de l’agitation estudiantine, le bâtiment A1 vit un dimanche un peu différent.

C’était libre aujourd’hui, alors nous avons pris plaisir à envahir les lieux, et les espaces. On prévoit l’aménagement pour susciter envies, débats, échanges et agir. Les gardien.ne.s du temple doivent encore valider demain tous ces changements… La présidence de l’université savait-elle réellement à qui elle avait affaire avant d’accepter de nous louer son antre de la connaissance ?

C’était effervescent, et bouillonnant. Les espaces se sont vite transformés. Quelques tables et une palissade en canisse suffisent pour que le bar voie le jour, tout de même un peu caché de l’entrée. Les étudiant.e.s qui passeront demain pourront peut-être déguster, pour la première fois dans la fac, une bière servie dans un gobelet aux couleurs rouge, bleu et jaune, charte graphique de la biennale oblige. Nous entendrons chanter « viens boire un petit coup à l’université ! » Cela suscitera peut-être des vocations pour de nouveaux adeptes d’éducation nouvelle !

Les tables de lecture sont dressées, des livres y sont empilés, des thématiques apaisent. Elles font ainsi s’y croiser le numérique et l’environnement ! « A table ! Cocktail d’écrits et assortiments de parutions des mouvements, nous n’attendons plus que vous à la table de lecture. » Après avoir enregistré 6 versions définitives de chaque document, effectué 3 fois la vérification des amphithéâtres, consommé 2 litres de café, publié un article sur le blog, conçu le mur d’expression « Raconte’BIEN », nous voilà fin prêts, campés sur les deux bureaux qui sont devenus petit à petit ceux de la fonction communication.

Les différentes fonctions du groupe d’accueil prennent également leurs marques pour créer des espaces, s’imaginer dans la tête des participant.e.s et répondre au mieux aux attentes et envies. Un pied de table reste bloqué, les fonctions s’allient et trouve la solution ! Un nuage passe rapidement sur nos pulls jaune soleil quand une cellule de crise s’installe. Des trains supprimés à destination de Poitiers font s’arracher les cheveux de quelques militant.e.s. Combien de personnes et intervenant.e.s impactés ? Quelles possibilités de reports existent vers d’autres gares ?

L’urgence se gère, dans une ambiance studieuse, amicale, conviviale. C’est aussi ça la biennale. Elle commence demain, et ce sera à votre tour de vous exprimer.

Rendez-vous en face du bar pour partager votre parcours, votre vécu, d’ici et d’ailleurs, vos expériences et vos envies. Profitez-en pour boire un verre. Raconte-toi, raconte-BIEN !